S1 - Interlude (2)

Publié le par Thom

Pour paraphraser un certain artiste de génie, je commencerais cette Chronique d' "AG&B" par ce constat magnifique :
 
Ceci n'est pas une Chronique d' "AG&B".
 
Puis, je paraphraserai Thérèse (Anémone) dans "Le Père Noël est une ordure" :
 
Même les guerres elles s'arrêtent le soir de Noël !
 
Hélas, cette phrase magnifique d'une Thérèse qu'on ne peut imaginer que comme une sainte, appartient à notre culture francophone. Les scénaristes d' "AG&B" n'ont jamais vu "Le Père Noël est une ordure" (déjà ils ont lu les grand tragédiens, ils multiplient les clins d'oeil à Feydeau, Molière, Racine, Marivaux...on ne va pas trop leur en demander non plus).
 
Bref. Chez les Forrester, les guerres ne s'arrêtent jamais.
 
Pas plus le soir de la Saint Valentin que le soir de Noël.
 
D'ailleurs la Saint Valentin n'existe pas dans "AG&B". Ni les dates. Ni les saisons. Et pour cause : il n'y a jamais de scènes en extérieur, les épisodes sont impossibles à situer dans le temps et dans l'espace - c'est pour le côté "universalité du mythe" sans doute (et aussi un peu pour l'exportation)
 
Voilà. C'est tout ce que j'avais à dire sur l'épisode d'aujourd'hui. Non, ce n'était pas un épisode spécial "Saint Valentin". Au contraire, on a atteint aujourd'hui une sorte de sommet à mon avis inégalable dans l'abjection, puisque nous avons eu droit à trois discussions entremêlées :
 
- Ridge en train d'essayer de convaincre Nick d'abandonner les droits sur son enfant.
 
- Stephanie essayant de convaincre Brooke que la plus belle preuve d'amour qu'elle puisse offrir à Ridge était de le quitter.
 
- Jackie demandant à Massimo de prendre le parti de Nick - bref : de choisir entre ses deux fils.
 
Voilà. C'était une non-chronique.
 
Mais je voulais vous tenir au courant.
 
Vous dire à quel point, derrière son côté puritain et moralisateur, cette série véhiculait des idées parfois indécentes.
 
Je l'ai déjà dit : chaque société a le soap qu'elle mérite, et nous nous avons donc "Plus belle la vie". Qui laisserait sans doute pantois le spectateur ricain lambda. Il n'empêche : les scénaristes de "Plus belle la vie", eux, ont au moins le mérite, sinon d'être brillants, d'écrire des histoires décentes et même parfois des dialogues pudiques.
 
Bonne Saint Valentin à tous ceux qui ont la chance de ne pas être seuls devant leur écran ce soir.


 

Publié dans Saison 1

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